Produits de la migration mondialisée, de l'affirmation des cultures minoritaires et des rapports post-coloniaux, les médias des minorités ethniques sont à la fois des supports et des producteurs d'identités. Bien que contemporains des grands courants migratoires depuis la seconde moitié du XIXe siècle, ils ont vu leur rôle réévalué avec la révolution technologique en matière d'information et de communication...
Cet ouvrage pose, à travers une approche critique des sciences humaines, les enjeux épistémologiques et méthodologiques des études consacrées au fait minoritaire. Il examine la pertinence du concept de minorité selon les périodes et les contextes politiques et revient sur les dynamiques qui guident les rapports des minorités à la majorité ou des minorités entre elles.
Analyse de l'ethnogenèse de ces trois peuples, leur histoire. Leurs statuts de peuples libres devenus réfugiés montrent bien des similitudes. Ils ont traversé des conflits, subi des invasions... (extrait de la quatrième de couverture).
Cette recherche examine la construction sociale de différence ethnique en France du point de vue de la relation entre groupes sociaux. Ce travail aborde des modes de regroupements et d'appartenance qui caractérisent aujourd'hui la société française à partir d'un ensemble de pratiques et de représentations ayant trait au corps et aux "territoires" d'appartenance de femmes migrantes originaires d'Afrique du Nord et de leurs filles nées et/ou scolarisées en France. La démarche inductive de ce terrain menée en région parisienne autant dans les domiciles des interviewées que dans des associations (d'accompagnement scolaire, de jeunes musulmanes sportives en foulard, ou organisant des voyages- surtout en Belgique) ainsi que dans des commerces- des boucheries notamment- marchés, squares de quartier, hammam, a mis à jour les stratégies de sujets individuels et collectifs. Cela a également permis de construire une nouvelle lecture de marqueurs ethniques tels que le hijâb, la virginité et la consommation de viande halal. La culture est une ressource de négociation dans les rapports sociaux : elle en constitue une partie intégrante visant à re-qualifier l'islam lui-même, tout en permettant l'établissement de la distance avec les majoritaires. Nous concevons la frontière ethnique non seulement comme une ligne- bien que mouvante (F. Barth)- mais aussi comme un espace fragile d'interaction entre l'auto-perception minoritaire et l'hétéro-définition majoritaire, comme un interstice où les sujets agissant manifestent et expriment des conflits normatifs de proximité sur des marqueurs de distance, ainsi que des accomodements articulés aux rapports de genre. (résumé de l'auteur)
Partant du constat de l'existence d'une communaté berbère forte à Marseille, l'auteur étudie son implantation, sa spécificité culturelle et le maintien de son identité par la langue et la musique.
Cet ouvrage collectif vise à mieux cerner l'importance que nous devons accorder au respect de la diversité culturelle face à la vocation universelle des droits fondamentaux. La reconnaissance de la place de la collectivité dans l'identité individuelle soulève des difficultés pour la conception individuelle des droits. Mais l'application rigoureuse du droit des peuples conduit à la fragmentation des Etats ; et poussée à l'extrême, elle revient au système tribal des familles. Jusqu'où devons-nous aller dans la protection des minorités ? L'excès de l'Etat conduit à l'étouffement des expressions culturelles et artistiques où les minorités ne se reconnaissent pas dans l'Etat et cela conduit à son éclatement. Comment éviter les excès ? Tel est l'enjeu de cet ouvrage.
Le but de l'ouvrage est de favoriser le dénouement d'un débat que la France des droits de l'homme doit savoir accueillir. En effet, le sujet sur les langues et cultures régionales suscite une violente querelle. L'auteur effectue un plongeon dans l'histoire, montre pourquoi la France, pays par excellence de l'Etat-nation, est si crispée sur ce sujet. Position d'autant plus anachronique que l'Europe, soucieuse de ne pas exacerber les vieux nationalismes ni de céder à la mondialisation des valeurs, encourage le renouveau des cultures régionales. La France ne peut continuer de défendre les cultures minoritaires à travers le monde et se montrer aussi peu généreuse à l'égard de son propre patrimoine, riche de 75 langues -21 en métropole et 54 outre-mer. (Présentation de l'éditeur)
Après plus d'un siècle de centralisme, l'enseignement du catalan, du corse, du breton, de l'alsacien ou de l'occitan semble une question que les États pourraient régler dans le cadre de propositions comme celles du Conseil de l'Europe. L'auteur montre qu'il n'en est rien. A l'échelle du continent européen, ces langues sont beaucoup plus variées qu'on ne le pense usuellement. Elles expriment des cultures particulières bien plus qu'elles ne constituent une partie d'un patrimoine national ou européen à la libre disposition de tous. Pour en convaincre le lecteur, Bernard Poche se livre à une analyse socio-historique de la constitution et de la pratique des diverses formes et des divers niveaux de langage. Il met l'accent sur le rapport entre ce que l'on appelle langues minoritaires et les cultures populaires, ancrées au plus profond de l'histoire des groupes sociaux rassemblés pour constituer les États modernes.
Cet ouvrage exprime le point de vue d'un militant (il est président-fondateur de l'organisation Nouveaux Droits de l'Homme) sur la question du respect des cultures et des Droits de l'Homme. Il défend l'idée universelle des Droits de l'Homme et prône une extension et une adaptation contemporaine de la Déclaration de 1789 en fonction des enjeux futurs sur le plan européen et mondial.
L'auteur de l'ouvrage observe la consommation des populations asiatiques et maghrébines à Paris. Elle met en évidence les formes d'approvisionnement et sa consommation au quotidien et lors d'événements festifs tels que Nouvel an et mariage.
Les pratiques culturelles des Hui du Hénan, la minorité musulmane de Chine, ainsi que les relations qu'ils entretiennent avec la société dominante chinoise sont au centre du présent travail. Après un bref rappel historique sur l'installation de l'islam en Chine et des récits mythiques élaborés afin de montrer la descendance directe du Prophète, l'ouvrage met au jour les marqueurs identitaires de ce groupe. Ces Chinois musulmans sont étudiés dans le quotidienet dans les rites de passages marquant les moments clés de leur communauté. Une étude des activités des mosquées,de l'organisation des mosquées féminines et de leurs fonctions sociales et religieuses.
L'idéologie raciale existe sans avoir vraiment besoin (même si elles lui rendent service) de différences naturelles "réelles". Le racisme ne part pas des des différences physiques mais il s'en sert et peut les créer au besoin. La notion idéologique de la race tirait sa justification de la notion scientifique. La pensée raciste tenait en fait pour certitude qu'il existe des races biologiquement fondées. Or, la fin de cette certitude ne fait pas disparaître les pratiques et des discours racistes. C'est la culture essentialisé qui donne de nouveaux matériaux à l'établissement et au maintien d'une différence inégalitaire irréductible.